1. |
Chevreuil
03:02
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des fois, j’ai peur de t’perdre
te perdre sur la route
des fois, j’ai peur de t’perdre
te perdre sur la route
qui mène au commencement
dans une tempête de neige
qui brasse le volant
de mon Hyundai Accent
le silence est pesant
je sens une présence dans le bois
le silement d’une balle perdue
un chevreuil dans le chemin
il me regarde l’air méfiant
je me demande si tu m’attends
il me regarde l’air méchant
je me demande ce que j’attends
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2. |
Chorale
03:16
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un homme voulait mourir en forêt
pas qu’il souhaitait la mort, mais sachant qu’elle viendrait
mourir en forêt comme du petit gibier
paraissait le moyen le plus digne de quitter le party
une femme voulait accoucher d’un pays
mais tout le monde lui disait qu’une famille suffirait
si elle devait choisir la terre ou le fruit
elle n’aurait d’autre choix que de semer la nuit
la chaleur des liens humains
à l’entrée d’une usine, on entendait chanter
à des milles à la ronde : « au nom de dieu, fuck le trust! »
la colère ranimait les cœurs de calcaires
qui ne pouvaient plus aimer sans partir en fumée
la chaleur des liens humains
sur une route engorgée de Montréal à Québec
il y a le rêve d’un chalet et la crise du logement
l’ambition des puissants à brouiller les chemins
l’intuition que l’on a à flasher les lumières
pour s’éviter de prendre le clos.
la chaleur des liens humains
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3. |
Labrador
03:28
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hier au soir, j’ai découvert
de vieilles photos du Labrador
dans le sous-sol chez grand-maman
ça m’a shaké de me voir en toi
comme si nos vies s’étaient touchées
pourquoi tu m’as jamais parlé
du gars mêlé brûlant d’envie?
toi qui savais partir sur une chire
as-tu encore le goût de t’enfuir?
parc à roulottes, canisse à gaz
pour les chainsaws et les feux de camp
le ciel immense et la noirceur
ça m’a shaké de voir en toi
celui que j’ai toujours cherché
pourquoi tu m’as jamais parlé
du gars mêlé brûlant d’envie?
toi qui savais partir sur une chire
as-tu encore le goût de t’enfuir?
as-tu encore le droit de t’enfuir?
qu’est-ce qui mène un gars à revenir dans la trail
prendre le temps par le cou?
l’avenir est un chien-loup,
je sais pas ce qu’il faut pour le dompter
je passe mon temps à me cacher dans le présent
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4. |
Interlude
00:34
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5. |
Sous-bois
03:19
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toute une vie à vironner autour d’un manque
il manque pas grand-chose pourtant pour être content
mais être proche de toute, c’est comme être nulle part
toute une vie à prendre des marches
pour tempérer la bête en dedans
salut remous de vieilles angoisses
salut mon cœur, ça va correct
toute une vie autour d’un manque
trop difficile à expliquer
toute une vie avec la chienne
de perdre ce que j’ai pis ce que j’ai pas
salut remous de vieilles angoisses
salut mon cœur, viens-tu à soir?
La mort est un endroit déjà conquis
L’amour est un sous-bois qui cache une maison
Je suis chez nous
Salut remous de vieilles angoisses
Salut mon cœur, je suis content de te voir
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6. |
Se lever
04:21
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faut avoir dormi longtemps pour avoir envie de se lever
tu me disais toujours ça quand j’étais sur le bord de la crise de nerf
tu me disais
à un moment donné
on va se réveiller
on va se faire un café
on va se donner une swing
pis on va se révolter
moi la révolte, j’y croyais plus vraiment
jusqu’à cette nuit
cette nuit chacun de tes cernes était comme un checkpoint
qui nous empêchait de reculer
pis à chacun de tes pas
il y avait un nouvel arbre qui se plantait
tellement qu’à force d’avancer
il y avait une immense forêt d’épinettes
de plantées dans le parking du Walmart
les campeurs dans leur winnebago étaient pas contents
ils pensaient jamais se retrouver dans le bois
attends-moi
fait frette au sommet de la ville
t’as le sourire fatigué de sourire
raqué jusqu’au creux de la moelle
on a traîné un pays à bout de bras
regarde, le vent est à nous autres
le vent est à nous autres
on a passé tous les jours de l’hiver
à tasser la neige entre nous deux
à dormir debout, à rêver en piquettes
à faire des boîtes de promesses dans l’appartement
regarde, le vent est à nous autres
le vent est à nous autres
le soleil est après se lever
comme tous les gens que tu connais
la Terre va continuer d’être croche
mais au moins, nous autres, on se tiendra drette
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7. |
Soleil infini
05:25
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la peur gondolait ta peau
tu bouillonnais de fièvre
je serrais ton bras si fort
que ton sang refoulait dans tes veines
peut-être que j’ai prié
trop fort et trop longtemps
à vouloir des signes
le ciel est tombé sur ma tête
et le vent a éteint ma dernière cigarette
t’as fermé les yeux
quand t’as fermé les yeux
j’ai perdu espoir
toi seule pouvait comprendre la fêlure des jours
les tourments qui se mêlent à l’amour sans limite
toi seule pouvait comprendre la cassure dans ma vie
le temps est parti en fumée, toi en feu de forêt
quand le vent a éteint ma dernière cigarette
t’as fermé les yeux
ce ne sera pas la fin
la vie après la vie
veille sur moi mon soleil infini
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